Cartagène, la ville où le célèbre écrivain sud-américain Gabriel García Márquez a jadis vécu, a toujours été un lieu de fascination infinie pour moi. J'imaginais cette ville comme une tapisserie vibrante de culture et de beauté, regorgeant du réalisme magique qui définit son habitant le plus célèbre. Mais hélas, mon expérience là-bas fut loin d'être enchanteresse—it était, en fait, franchement épouvantable.

Pendant la journée, je fus sans cesse poursuivi par des vendeurs qui refusaient de prendre "non" pour réponse. Contrairement à leurs homologues de Medellín, qui reculent poliment après un refus et vous saluent même d'un poing amical pour vous souhaiter bonne chance, les marchands de Cartagène étaient incessants. Si vous les ignoriez ou refusiez leurs offres, ils recouraient alors à des insultes comme "Chino puta". C'était épuisant et décourageant.

La nuit, le vieux quartier se transformait en un autre genre de champ de bataille, grouillant de prostituées qui approchaient agressivement quiconque était à portée. En comparaison, Medellín semblait bien plus sûre—Provenza, par exemple, était agréablement dépourvue de ce harcèlement. Incapable d'endurer les sollicitations constantes dans le vieux quartier de Cartagène, j'ai décidé de couper mes pertes et de retourner à l'hôtel.
Négocier un trajet en taxi aurait dû être simple, mais cela est devenu un cauchemar. Après avoir convenu d'un tarif de 10 000 pesos colombiens (pour un trajet de seulement 700 mètres), le chauffeur essaya de me rouler à l'arrivée, exigeant 10 dollars américains—or une somme astronomique de 100 000 pesos colombiens ! Quand je lui ai donné tout l'argent que j'avais sur moi, il tenta de partir sans me laisser sortir du véhicule.
Je suis sauté hors de la voiture juste à temps et ai couru jusqu'à la sécurité de mon hôtel. Alors que je passais près de sa voiture, il essaya même de me frapper—une fin effrayante à une rencontre déjà désagréable. C'était un monde à part de Medellín, où les chauffeurs utilisent courtoisement le GPS pour vous montrer votre trajet et facturent des tarifs comparables à ceux d'Uber.
Malgré ces mésaventures, Cartagène n'était pas complètement dénuée de charme. J'ai rencontré quelques Espagnols charmants qui ont rendu mon séjour plus supportable. Nous avons passé de nombreuses soirées au Café del Mar, buvant des boissons, discutant avec animation, et regardant le soleil se coucher tout en profitant de la douce brise marine. Les nuits étaient animées aussi, surtout au nightclub La Movida, qui bruissait d'énergie malgré le fait qu'il soit fréquenté par des touristes.
Même si elle manquait de l'authenticité que je recherchais, l'atmosphère était indéniablement électrique.
En fin de compte, Cartagène m'a laissé des sentiments mitigés—un mélange de frustration et de joie fugitive. Peut-être, comme la vie elle-même, c'est une ville qui vaut mieux être appréciée pour ses imperfections.